Le discours de M. Ayrault présentait également un système global. Il est différent du nôtre, mais nos deux propositions sont compatibles alors qu'elles sont totalement incompatibles avec les vôtres.
Le neuvième point porte sur l'unification des régimes
Historiquement, les régimes de retraites par répartition ont été conquis branche par branche, ce qui explique une grande opacité, une obligation de mettre en place des systèmes de compensation, de multiples injustices et une complexité croissante. Il est temps de reconstruire le système sur des principes fondateurs considérant la retraite comme un droit universel qui prenne en compte et compense les inégalités entre les sexes, la pénibilité du travail, et les différences de salaires selon les statuts.
Nous souhaitons parvenir à terme à la convergence de tous les régimes généraux de base dans le cadre d'une réforme systémique qu'il convient de préparer en engageant des négociations interprofessionnelles.
J'en viens à un second chapitre : comment élaborer un système pour consolider le financement de nos retraites qui doit être équitablement réparti et qui doit commencer par la mobilisation des ressources des entreprises.
Il faut d'abord une réforme durable, contrairement à celle proposée par M. Fillon en 2003 dont les effets ont cessé bien plus tôt qu'il ne l'avait prévu – pour ce qui est de votre projet de loi censé résoudre les problèmes jusqu'en 2018, il n'est pas du tout certain que l'on atteigne cette date.