Il est nécessaire de mettre en place la modulation des bonifications d'assurance et d'examiner leurs modes de versement, d'encourager aussi ceux qui le peuvent et qui le souhaitent à travailler plus longtemps.
Il n'y a aucune ambiguïté dans notre position. La retraite est un droit universel fondé sur des garanties collectives. C'est ce socle des droits qui est la seule garantie existante contre les dérives de la capitalisation du chacun pour soi. C'est ce socle des droits qui est la meilleure protection des salariés.
Nous sommes mandatés pour défendre un projet de solidarité et de liberté. Pour que cette liberté puisse s'exercer pleinement, l'information des salariés doit être complètement assurée, comme c'est le cas en Suède avec la fameuse enveloppe orange. Nous souhaitons que l'information des salariés français soit systématisée dans le temps. À une époque où la réalité du monde du travail est éclatée, l'exigence de justice sociale est celle d'une égalité qui soit réelle et pas seulement formelle, d'une égalité qui tienne compte des situations différentes des hommes et des femmes, et pas seulement des droits théoriques qui leur sont offerts.
En vous entêtant ainsi avec une réforme qui impose plutôt qu'elle ne propose, qui formate au lieu de libérer, vous apparaissez pour ce que vous êtes : des idéologues archaïques, enracinés dans la France du siècle passé. (Rires sur les bancs du groupe UMP.)