Avec la pénibilité, nous abordons un chapitre important du projet de loi. En entendant le porte-parole du Gouvernement sur France Inter la semaine dernière, je n'ai pas été vraiment convaincu. Il disait notamment : la réforme que nous proposons est juste et équitable. Les Français ont dit ce qu'ils en pensaient : 70 % d'entre eux la rejettent. M. Luc Chatel ajoutait : « C'est un système objectif et transparent. » Personnellement, je pense qu'apprécier la pénibilité de manière individuelle relève de la subjectivité et non de l'objectivité ; que fixer par décret les critères de pénibilité relève de l'opacité, non de la transparence.
Il faut être plus clair. Qu'entendez-vous au juste par pénibilité et par exposition aux facteurs de risque professionnel ? En tentant d'appliquer au cas par cas la pénibilité, vous voulez recourir à la bonne vieille méthode du « diviser pour régner ».