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Intervention de Anny Poursinoff

Réunion du 13 septembre 2010 à 21h30
Réforme des retraites — Avant l'article 25, amendements 266 460

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnny Poursinoff :

…et qu'on améliorera les conditions de travail. Si c'était si facile, cela se saurait ; si le patronat avait vraiment voulu le faire, rien ne l'en empêchait.

On pouvait inscrire des critères de pénibilité dans la loi tout en progressant pour améliorer les conditions de travail au sein des instances compétentes. On nous annonce un avenir merveilleux : la médecine du travail sera réformée, les salariés ne seront plus exposés aux substances toxiques, ils ne seront plus irradiés, il n'y aura plus de problème de travail de nuit… Nous savons pertinemment que tout cela est faux : c'est du baratin pour endormir le monde et personne, même les journaux, n'y croit plus.

Le minimum aurait été de proposer des critères de pénibilité. On prétend qu'ils sont difficiles à déterminer. Ce n'est tout de même pas compliqué de savoir que le travail de nuit est pénible, que le port de charges lourdes est pénible, que l'exposition aux pesticides est cancérigène et réduit l'espérance de vie : il n'y a pas besoin de commander des milliers d'études. Ces critères existent, vous n'avez tout simplement pas voulu les inscrire dans ce texte.

Vous confirmez ainsi que vous ne cherchez pas à mener une politique sociale avec cette réforme, et que vous travaillez toujours au bénéfice du patronat. Le MEDEF donne d'ailleurs l'impression de beaucoup se réjouir de vos choix : on comprend pourquoi. (Applaudissements sur les bancs des groupes GDR et SRC.)

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