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Intervention de Jean-Claude Sandrier

Réunion du 13 septembre 2010 à 21h30
Réforme des retraites — Après l'article 20 bis, amendements 358 246

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Claude Sandrier :

C'est un souci très louable, sauf que les trois quarts des revenus financiers ne servent pas à l'investissement mais sont dirigés vers les marchés financiers et la spéculation, responsable de la crise actuelle.

C'est d'ailleurs pour orienter l'argent vers le crédit et l'investissement que nous proposons la constitution d'un pôle bancaire public.

Nous considérons pour notre part que les rentiers, que votre politique caresse dans le sens du poil depuis des années, notamment par la voie de l'abaissement de la fiscalité du patrimoine, engrangent aujourd'hui des fortunes colossales sur le dos des salariés. La pratique des stock-options l'illustre à merveille, elle qui autorise les dirigeants d'entreprises à se servir des rémunérations somptuaires alors que leurs salariés sont soumis au régime sec. En plein été, les deux principaux dirigeants de BNP-Paribas – c'est malheureusement un exemple parmi d'autres – s'octroyaient un million d'euros de stock-options en pleine crise. C'est scandaleux, immoral et provocant.

La Cour des comptes chiffrait en outre en 2007 à plus de 3 milliards d'euros les pertes de recettes pour la sécurité sociale générée par le dispositif des stock-options.

Nous jugeons donc parfaitement légitime de proposer de leur appliquer des taux que vous qualifierez bien évidemment de confiscatoires, alors que ce sont ces rémunérations qui constituent une confiscation de la richesse créée.

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