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Intervention de Éric Woerth

Réunion du 10 septembre 2010 à 21h30
Réforme des retraites — Discussion des articles, amendements 150 185 405

Éric Woerth, ministre du travail, de la solidarité et de la fonction publique :

Cette mesure produira, en réalité, ses pleins effets à partir de 2023, donc dans treize ans, puisque ce seront les premières générations concernées. Vous me dites – et vous avez raison – qu'il faut réconcilier les chiffres, considérant que seuls 18 % des personnes liquident leur retraite à 65 ans – ce qui représentera, en 2025, un tiers de l'impact économique. Cette mesure est le reflet de la société d'hier. Des personnes ont eu des carrières plus fractionnées, ont commencé à travailler plus tard. Ainsi, actuellement, 22 % des femmes liquident leur pension à 65 ans, contre 28 %, il y a dix ans ; dans dix ans, elles ne seront probablement plus que 10 % environ. Les choses évoluent, Dieu merci, dans le bon sens. D'ici à 2025, toute une population va monter en puissance dans la société française : ce sont les personnes qui ont fait des études, notamment les cadres. Elles seront évidemment, au fil du temps, davantage concernées par la deuxième borne d'âge et moins par la première. Il est donc logique d'instaurer cette deuxième borne d'âge. C'est, me semble-t-il aussi, un effort de justice. L'âge d'entrée dans la vie active a augmenté de deux ans entre la génération de 1950 et celle de 1970. Ce phénomène se poursuivra naturellement.

En résumé, premièrement, la population dont vous parlez n'est pas concernée et, deuxièmement, si l'on analyse les choses de près, ce n'est pas la population la plus fragile que vous décrivez qui sera concernée par la deuxième borne d'âge.

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