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Intervention de Alain Vidalies

Réunion du 10 septembre 2010 à 15h00
Réforme des retraites — Article 5, amendement 52

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlain Vidalies :

Sur l'équilibre général, j'aimerais bien comprendre ce que vous êtes en train de faire.

M. le Premier ministre a expliqué hier que la moyenne des retraites en France – c'est une moyenne, cela pourra choquer des gens qui reçoivent moins – s'élevait à 1 100 euros. Le fait de reporter de 60 à 62 ans l'âge légal de la retraite fait que des gens vont se retrouver sans rien parce qu'ils seront en fin de droits. Et quand on vous dit que vous allez faire payer le prix de la crise aux plus pauvres, aux gens qui sont les plus en difficulté, vous nous répondez, comme M. le rapporteur à l'instant, que vous aussi, à droite, vous prenez en compte cette situation humaine et que vous allez prolonger l'AER. Mais quel est le montant de l'AER ? 980 euros par mois.

Seriez-vous en train de nous dire que vous allez verser aux personnes concernées une allocation mensuelle de 980 euros par mois au titre de l'AER alors que le niveau moyen des pensions est de 1 100 euros par mois ? Qui peut croire à cette histoire ? Qui va payer ? Pourquoi faites-vous cette réforme si c'est pour faire payer par les fonds de l'UNEDIC ce qui l'est aujourd'hui par les fonds de la retraite ? Cela n'a strictement aucun intérêt ! Il y a un loup quelque part. Nous aimerions bien savoir.

Monsieur Jacquat, si vous pensez vraiment que cette réforme n'est acceptable qu'à condition que l'AER couvre toute la période pendant laquelle des centaines de milliers de personnes n'auront plus accès à la retraite et seront dans une pauvreté absolue, cela signifie que ni vous ni l'UMP ne voterez le texte à l'issue de la navette si le Gouvernement ne propose pas un dispositif répondant à votre demande. Moi, je note votre engagement et je vous donne rendez-vous. Que vous ayez une réponse favorable le moment venu n'a aucun sens si la préoccupation du Gouvernement est de résoudre un problème financier. Vous voyez bien que l'on est en train de raconter des histoires. Quand on passe aux travaux pratiques, vous êtes vous-mêmes effrayés par les conséquences sociales de votre propre réforme ! (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC et GDR.)

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