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Intervention de Éric Woerth

Réunion du 10 septembre 2010 à 15h00
Réforme des retraites — Article 5, amendements 149 183 398

Éric Woerth, ministre du travail :

Vous dites sans arrêt que ce sont les salariés qui vont payer. C'est d'ailleurs une manière rapide de voir les choses, car ceux qui paient, ce sont les personnes qui cotisent dans les différents régimes de retraite – salariés indépendants, paysans, etc. Bref, ce sont les actifs qui paient les retraites : c'est en cela que consiste le système.

Il est bien naturel qu'à certains moments – Mme Billard l'a dit – le contribuable prenne le relais, car il faut financer le coût de la solidarité. Or, en France il est très élevé. Par exemple, dans le régime général – celui de la CNAV –, un tiers de ce qui est versé en pension l'est au titre de la solidarité. Il est donc normal que le contribuable finance le système. C'est bien le cas aujourd'hui et ce sera encore plus vrai à l'avenir, puisque les 4 milliards d'euros de recettes supplémentaires que nous mettons, et qui concernent à la fois les entreprises et les particuliers, viennent abonder directement ou indirectement le Fonds de solidarité vieillesse.

La répartition, c'est bien cela : il est normal que les actifs fassent un effort pour les retraites, parce que le système de retraite est fondé sur ce principe. Mais il y a, à côté, un autre système, le système social, fondé sur toute une série de dispositifs qui concernent, non pas les retraités, mais des personnes dans une autre situation. Si l'on confond tout, on ne comprend plus rien à l'organisation du système français.

Vous niez aussi que la compétitivité des entreprises puisse être touchée par vos propositions. (Vives exclamations sur les bancs des groupes SRC et GDR.)

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