Dans les autres pays, on a mis sur la table la question de l'âge de la retraite. Pourquoi ne le ferions-nous pas en France ?
Ce que dit Pierre Méhaignerie – et il a bien raison –, c'est que l'on peut repousser à 62 ans l'âge de la retraite tout en acceptant l'idée qu'une partie de nos compatriotes ne partira pas à cet âge pour un certain nombre de raisons précises, qui sont très simples : on partira à 60 ans – voire avant – si on a commencé à travailler très tôt, ou bien si l'on souffre de pénibilité dans son travail.
Quand on fait le total, que j'ai donné hier et que Pierre Méhaignerie a rappelé, cela donne 100 000 à 150 000 personnes, en intégrant les catégories actives de la fonction publique, sur une génération de 750 000 personnes partant à la retraite chaque année. Ce chiffre est très significatif. Je pense que l'on couvre l'ensemble des ouvriers et des employés ayant eu des carrières difficiles et pénibles. C'est donc un système parfaitement juste.
Vous niez aussi régulièrement le fonctionnement même du système par répartition. En effet, ce système porte pour ainsi dire dans son code génétique le fait que ce sont les actifs qui paient les retraites.