J'ai été très surpris par cette forme de mépris et de condescendance. On s'est beaucoup extasié sur le côté impassible du Premier ministre hier soir, sur France 2. Cette décontraction est tout à fait déplacée. C'est la décontraction de ceux qui savent qu'ils vont partir, comme d'ailleurs la plupart des ministres, qui sont déjà résignés parce qu'ils savent eux aussi qu'ils vont quitter le Gouvernement. À force de dire aux Français : « Circulez, il n'y a rien à voir, nous ne bougerons pas, nous sommes droits dans nos bottes ! », vous vous préparez à rencontrer des difficultés considérables dans les prochaines semaines.