Pour vous, à droite, l'étatisation, c'est pour servir les intérêts de quelques-uns. Je n'insiste pas sur vos pratiques, mais je signale que nous n'avons pas la même approche. Dans le domaine de la culture, par exemple, nous souhaitons que le budget de la nation soutienne la création artistique, alors que vous prônez l'arrêt des subventions à ces activités et la création de fondations. Vous préférez que chacun ait un bon mécène choisissant ses artistes plutôt que l'existence d'un financement public permettant à tous l'expression artistique la plus large possible.
Ce sont deux conceptions différentes de l'État et de l'usage des finances publiques. Si nous souhaitons une contribution fiscale, c'est pour que la solidarité soit plus forte, au nom de l'intérêt général.
M. Tron a fait hier une démonstration assez exceptionnelle, en tentant de nous expliquer que les recettes fiscales étaient aléatoires alors que le chômage et l'emploi ne l'étaient pas. Il faut être un peu « gonflé » – passez-moi l'expression ! Voilà un gouvernement qui, après avoir créé le licenciement permanent et abusif par l'instauration de conventions qui permettent de faire pression sur les salariés pour les obliger à accepter des licenciements sans conditions ou presque, et après avoir créé le statut d'auto-entrepreneur qui permet à des centaines de milliers de personnes de ne plus cotiser à rien,…