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Intervention de Jean Mallot

Réunion du 9 septembre 2010 à 21h30
Réforme des retraites — Après l'article 4, amendement 474

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean Mallot :

Dans le débat que nous avons depuis un moment sur les carrières longues et la pénibilité, un travail de clarification serait nécessaire de la part du Gouvernement. À aucun moment ce dernier n'a négocié le projet dont nous discutons. Il avait lancé au mois de juin, je crois, avec l'argent du contribuable, une grande campagne publicitaire – presse écrite, télévision, radio –, et nous avions eu l'occasion d'aborder ce sujet en commission au mois de juillet, avant de partir en vacances, pour déplorer la méthode. Avant de négocier, le Gouvernement communique ; il donne le résultat de ses décisions avant même d'en avoir discuté avec les partenaires sociaux. Et cela a coûté pas moins de 7 ou 8 millions d'euros au contribuable, ce qui est, vous en conviendrez, une somme extrêmement importante.

En outre, c'était un acte de mépris caractérisé à l'égard du Parlement, puisque cette démarche présupposait que nous n'aurions rien à dire, qu'il suffisait de communiquer sur la décision prise par le Président de la République. Nous savons – M. Fillon l'a confirmé tout à l'heure à la télévision – que, dans ce pays, le Premier ministre ne sert plus à rien ; il n'est plus désormais que le porte-parole de l'Élysée. D'ailleurs, le Président de la République a de nombreux porte-parole, des grands, comme M. Guéant, et des petits. Nous y reviendrons.

Cette campagne de publicité avait l'avantage de nous fournir des arguments. Je voudrais revenir sur un échange que je me rappelle avoir eu avec Mme Rosso-Debord en commission. Alors que je reprochais au Gouvernement de ne pas traiter véritablement, même s'il prétend le faire, la question de la pénibilité, Mme Rosso-Debord me répondit, sur le conseil de M. Copé, qui ne nous a pas fait l'honneur de sa présence ce soir, que la question était bien prise en considération, que les carrières longues y pourvoiraient. (Mouvements divers.)

Cependant, compte tenu de l'heure tardive et de la dissipation de nos interlocuteurs de l'UMP, je pense vous réserver, monsieur le président, la primeur de la poursuite de mon propos demain matin. (Rires et applaudissements sur plusieurs bancs du groupe UMP.)

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