Mme Rosso-Debord n'a pas dû s'apercevoir que sa collègue, la rapporteure de l'observatoire de la parité, se tenait la tête entre les mains pendant son intervention, tellement elle était atterrée par ses propos.
Pour ma part, je voudrais citer un document que, députés de la majorité et de l'opposition membres de la délégation aux droits des femmes, nous avons écrit ensemble et que nous avons tous approuvé. Mais il me semble, monsieur le ministre, que vous n'avez pas accepté de venir devant la délégation – peut-être allez-vous me démentir.
Dans le rapport de la délégation sur ce projet, page 11, dans la partie intitulée « Le rapprochement des durées d'assurance est insuffisant à réduire les écarts de pension », on lit : « En conséquence, les écarts de durée d'assurance entre les hommes et les femmes se resserrent effectivement, au fil des générations : la durée d'assurance validée par les femmes s'accroît, tout en restant toutefois inférieure à celle des hommes : entre 40 et 50 ans l'écart de durée moyenne d'assurance passerait de 23 à 14 trimestres. » Il subsistera donc un retard de 14 trimestres pour les femmes. Je ne sais pas où vous-même, ou le COR, êtes allés chercher des chiffres qui disent le contraire, alors que ceux-ci sont corroborés par de très nombreuses études.