J'ai toujours dit que, heureusement, les écarts entre hommes et femmes pour le nombre de trimestres acquis se réduisaient, et que les femmes nées dans les années 60 vont acquérir plus de trimestres que les hommes. (Dénégations sur les bancs du groupe SRC.) Ce n'est pas le Gouvernement qui l'affirme, c'est dans le rapport du COR. Cela tient à ce que les femmes ont des carrières moins fractionnées, qu'elles accumulent… (Mêmes mouvements.) Mais cela figure dans le rapport du COR ! Vous devriez vous réjouir de cette tendance, plutôt que de vous offusquer. Les femmes nées dans les années 60, lorsqu'elles prendront leur retraite, auront quinze trimestres de plus que les hommes, en moyenne bien sûr. Il y a donc réduction de l'écart du montant de la pension entre les hommes et les femmes, même s'il reste encore trop important – c'est le miroir de la carrière. Il y a aussi réduction progressive de l'écart dans le nombre de trimestres et les femmes en auront bientôt plus que les hommes : elles seront à peu près à égalité pour les trimestres non majorés ; en intégrant les majorations dont, à juste titre, elles bénéficient, elles auront plus de trimestres.
Il en va de même en ce qui concerne la différence entre hommes et femmes pour l'âge moyen de sortie du marché du travail. L'objectif de notre réforme n'est pas de réduire cet âge, mais de relever l'âge de départ en retraite et de cessation d'activité, pour les femmes comme pour les hommes. C'est pourquoi je ne suis pas favorable à cet amendement.