Il est bon que soit dit publiquement dans cet hémicycle que beaucoup de partisans d'un changement de système de retraite s'agitent, écrivent, publient, militent pour qu'il en soit ainsi et que l'on en finisse avec le système de retraite par répartition solidaire et intergénérationnel, ce que n'est pas le système des comptes notionnels. Le président Méhaignerie a eu raison de rappeler que, lors des auditions, si certains faisaient preuve de scepticisme, d'autres donnaient des arguments forts sur les dangers d'un tel système.
Nombre d'entre vous ont évoqué le cas de la Suède. Si l'État suédois n'était pas massivement intervenu en injectant beaucoup d'argent en 2008, dès le début de la crise, puis en 2009, les retraités suédois auraient tous été ruinés. La situation qui prévaut dans d'autres pays anglo-saxons où existent des systèmes analogues a toujours conduit aux mêmes difficultés. J'imagine, bien sûr, que ce n'est pas ce que souhaitent ceux qui viennent de s'exprimer. Cela étant, le danger sera celui-ci et les risques seront ceux-là.