Comme François de Rugy vient très justement de le rappeler – ce serait drôle si ce n'était un peu triste –, nous avons tout à l'heure débattu d'un amendement déposé par le Gouvernement par lequel celui-ci se demandait à lui-même de faire un rapport devant la représentation nationale !
Cette fois, il s'agit de tout autre chose, il s'agit d'une évolution dont tout le monde, ou du moins une part importante de tous les courants démocratiques du pays, pressent qu'elle est nécessaire. On aura d'ailleurs noté, après avoir entendu Jean-Luc Préel, Daniel Garrigue et moi-même, des changements très importants chez des personnalités et des observateurs qui, jusqu'à présent, n'étaient pas du tout acquis à cette idée.
À mes yeux, pareille réflexion s'impose de surcroît au motif que, si l'on fait le choix d'une telle réforme, touchant à l'architecture du système, l'unifiant et le rendant plus équilibré et plus juste, sa mise en oeuvre nécessite non pas un big bang mais une transition longue. Tel fut le cas en Suède, où la transition fut de dix ou douze ans.