Vous choisissez de relever les seuils d'âge, ce qui pénalise les plus modestes ; nous voulons ouvrir de nouveaux droits et moduler les durées d'assurance pour tenir compte de la pénibilité.
La confrontation des idées n'a pas eu lieu. Nous voudrions qu'elle ait lieu aujourd'hui ; mais à entendre vos réponses, c'est un débat tronqué qui s'annonce.
Pourtant, l'enjeu est majeur. Pour nous, socialistes, une réforme s'impose pour trois raisons.
La première concerne le déficit des régimes de retraite. Le Conseil d'orientation des retraites annonce qu'il faudra trouver plusieurs dizaines de milliards chaque année. Nous ne le contestons pas. Mais quel réquisitoire contre votre politique ! (« Eh oui ! » sur les bancs du groupe SRC.)
En 2003 – faut-il le rappeler ? – François Fillon déclarait à cette tribune : « La réforme » – la vôtre, donc – « permettra de couvrir l'intégralité des déficits de nos régimes de retraite, tels qu'ils sont aujourd'hui prévus pour 2020. Elle est donc financée à 100 %. »