Je ne retire pas mon amendement pour la bonne et simple raison que vos arguments et les miens sont un jeu à somme nulle. Je prétends que vous manquez de prisons pour accueillir les futurs prisonniers ; vous me répondez que vous manquez de moyens pour appliquer les TIG. Il me semble pourtant qu'il est plus facile et plus rapide de passer des contrats avec des entreprises ou des organismes publics qui pourront accueillir des TIG que de construire des prisons.
En ce qui concerne la durée de ces TIG, qui n'excéderait pas cinq ou six mois, elle demeure bien inférieure aux trois ans de prison que vous proposez. Je pense donc sincèrement ma proposition beaucoup plus réaliste que celle qui figure dans le texte.
Si nous décidons ce soir de porter les TIG à sept cent vingt heures, nous amorcerons un mouvement qu'il conviendra ensuite d'organiser. Si nous décidons en revanche de condamner les coupables à des peines de prison, fort bien, mais les prisons nécessaires pour les accueillir n'auront pas été construites pour autant ! Faudra-t-il alors, le 14 juillet, remettre en liberté les délinquants dont on ne sait que faire ? Ce n'est pas une solution plus sérieuse.
Quant aux sept cent vingt heures, elle correspondent à ce qu'applique la Suisse, qui n'est pas franchement un pays extrémiste ou peu raisonnable…