Sur le fond, monsieur Vanneste, j'entends vos arguments, qui semblent recueillir l'approbation sur l'ensemble de ces bancs. Je préside moi-même un conseil général, qui a proposé aux tribunaux de grande instance de Nice et de Grasse d'accueillir des jeunes délinquants en TIG dans nos services – les routes ou les brigades vertes –, et je m'apprête à signer dans quelques jours une convention dans ce sens.
Là où je m'éloigne de votre raisonnement, c'est sur le volume horaire que vous proposez. Sept cent vingt heures correspondent à plus de cinq mois et me paraissent une durée excessive, en tout cas inapplicable dans les faits, les structures d'encadrement existantes ne permettant pas aujourd'hui de faire face à un tel volume. Une augmentation de l'amplitude horaire des TIG jusqu'à quatre cent vingt heures avait d'ailleurs déjà été envisagée dans le cadre des travaux préparatoires à la loi pénitentiaire, mais l'idée en a finalement été rejetée, car jugée irréaliste par les juges de l'application des peines.
Pour ces motifs, je vous demanderai de retirer votre amendement.