J'ai toujours défendu le FRR, sur lequel j'ai même été rapporteur. Mais j'estime qu'il serait absurde de ne pas recourir aujourd'hui à ses 32 milliards d'euros d'actifs et ses 1,5 milliard d'euros de recettes annuelles alors que la crise a creusé les déficits avec vingt ans d'avance.
Après l'équité et la responsabilité, l'efficacité enfin, qui en est la condition.
Cette exigence d'efficacité passe d'abord par un meilleur pilotage de notre système de retraite, aujourd'hui éclaté entre les différents régimes : c'est l'objectif du comité de pilotage des régimes de retraite.
L'efficacité consiste surtout à utiliser l'ensemble des outils à notre disposition et à utiliser les plus efficaces. C'est le choix qu'ont fait le Gouvernement et sa majorité en relevant, à compter de 2016, l'âge légal d'ouverture des droits de 60 à 62 ans. Ce relèvement prend acte à la fois de l'allongement de l'espérance de vie constaté depuis trente ans et de la situation financière particulièrement périlleuse de notre système de retraite. Comme l'ont reconnu de nombreux responsables politiques de tous horizons, 62 ans aujourd'hui correspond parfaitement à 60 ans en 1982.