Monsieur le président, monsieur le président de la commission des affaires sociales, messieurs les rapporteurs, mesdames et messieurs les députés, le débat qui commence aujourd'hui est un moment essentiel pour notre pays. Sauvegarder nos retraites, c'est préserver un acquis social fondamental – je l'ai dit tout à l'heure dans les questions au Gouvernement –, c'est s'assurer qu'il y a une vie après le travail, que chacun peut profiter d'un temps de repos mérité pour être davantage présent auprès de ses enfants, de ses petits-enfants, de sa famille, ou tout simplement pour s'investir dans des activités associatives, dans l'intérêt commun.
Quand les premiers systèmes de retraite ont été créés, ils étaient simplement destinés à permettre à ceux qui ne pouvaient plus travailler de subsister en attendant de finir leur vie. Grâce au formidable développement de notre système de protection sociale depuis 1945, la retraite est devenue un temps de la vie à part entière. Notre système par répartition a réussi une grande partie de sa mission. Il a permis que le niveau de vie des plus âgés rejoigne le niveau de vie des actifs.