Monsieur le ministre du travail, c'est avec beaucoup de gravité que les socialistes s'engagent dans ce débat (Exclamations sur les bancs du groupe UMP) parce qu'il est décisif pour l'avenir des Français. Cela ne semble pas être l'état d'esprit de votre majorité. (Protestations sur les bancs du groupe UMP.) En effet, monsieur le Premier ministre, les postures et les caricatures sont de votre côté. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP – Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)
Lorsque je lis sous la plume de M. Copé, ce matin, que les socialistes n'ont rien d'autre à proposer que des prélèvements, des taxes et des impôts, cela signifie que M. Copé n'a pas lu notre projet, pas plus qu'aucun d'entre vous. Vous êtes autistes à l'égard de l'opposition, comme à l'égard des millions de Français qui défilent aujourd'hui dans la rue ! (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC. – Protestations sur les bancs du groupe UMP.)
Oui, nous avons un projet, qui n'est pas le même que le vôtre.
Notre projet est juste, financé et efficace.
Notre projet est fondé sur l'équilibre des contributions parce qu'il est juste qu'à l'effort nécessaire des salariés réponde aussi une contribution des revenus sur le capital. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.) Cela, vous le refusez.
Notre projet insiste sur l'importance de tenir compte de la réalité des parcours professionnels. Est-il normal que quelqu'un qui a commencé à travailler à seize ans ou vingt ans soit traité de la même manière qu'un professeur d'université ? (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)