L'ambition d'autre part, de doter le Fonds de réserve des retraites de plus de 150 milliards d'euros était irréaliste alors que par ailleurs les déficits publics se creusaient : il est plus utile de mobiliser le milliard et demi d'euros consacré jusque-là au Fonds de réserve des retraites pour couvrir les besoins de financement actuels des régimes de retraites. (Murmures sur les bancs du groupe GDR.)
Il nous faudra bien sûr, mes chers collègues, veiller au respect des engagements qui conditionnent les efforts demandés à tous les Français. Ce sera l'un des objectifs de la nouvelle gouvernance des finances publiques qui nous est proposée de manière largement consensuelle par la commission présidée par le gouverneur Michel Camdessus. En faisant le choix, certes difficile, de nous engager dans cette réforme, nous apportons une contribution majeure au redressement des finances publiques et sociales de la France. De plus, nous donnons à nos voisins européens avec lesquels nous partageons une même monnaie, l'euro, et les mêmes ambitions de solidarité, le signal clair que la France a fait le choix de l'assainissement durable de ses finances publiques et sociales, qui conditionnera la croissance future.
Face au projet global que nous défendons aujourd'hui devant les Français, l'alternative n'est constituée que d'apparences, sinon de démagogie, tentant de faire croire aux Français qu'il suffit de taxer les plus riches pour éviter les efforts de tous les autres. Cela se traduirait concrètement par des prélèvements supplémentaires de 22 milliards d'euros dès 2011, qui atteindraient plus de 35 milliards d'euros en 2018.