Monsieur le président, je souhaitais intervenir parce que la nature et l'organisation de nos débats viennent de changer, après la mobilisation exceptionnelle hier. Le Président de la République, son conseiller social, le porte-parole de l'Élysée viennent de porter à la connaissance du public le sens des amendements que le Gouvernement envisage sur le projet de loi sur les retraites.
Sur la méthode, je l'ai déjà dit hier, nous constatons que M. le ministre a refusé de répondre à nos questions, préférant s'exprimer à TF1, dans des conditions extrêmement pénibles pour lui – il aurait mieux fait de rester ici. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC. – « Nul ! » sur les bancs du groupe UMP.)
En tout cas, nous nous étonnons que ces propositions viennent si tard alors que, à évidence, il s'agit moins de concessions que d'un plan de communication laissant penser que le Gouvernement a entendu.
Une nouvelle fois, hélas ! les déclarations passées du Président de la République se vérifient : « J'écoute, mais je n'en tiens pas compte. » Le peu d'informations dont nous disposons nous laisse penser que le Gouvernement reste enfermé dans sa logique.
Nous voulons, nous exigeons, comme ceux qui ont manifesté hier (Protestations sur les bancs du groupe UMP. – « Oui ! sur les bancs du groupe SRC), oui, nous exigeons une prise en compte de la pénibilité quand le Gouvernement s'en tient à la seule prise en considération de l'incapacité, abordant la question sous l'angle médical alors qu'il faudrait l'aborder sous l'angle de la justice sociale.