Le souci de l'équité ne doit pas se confondre avec la stigmatisation. Monsieur le secrétaire d'État, j'ai entendu avec intérêt vos propos extrêmement modérés mais j'aimerais rappeler que tout au long des derniers mois, votre gouvernement n'a cessé d'encourager les propos les plus extrémistes sur les bancs de votre majorité. Vous avez laissé dire les absurdités et les mensonges les plus grands concernant la fonction publique.
Aujourd'hui, vous reculez, considérant – les faits sont têtus – qu'il est impossible de dire que les fonctionnaires sont avantagés par rapport aux salariés du privé alors que les primes ne sont pas intégrées dans le calcul de leurs retraites. Il faut comparer ce qui est comparable : comparons les retraites des salariés du privé et des fonctionnaires à niveaux de salaire et de qualification équivalents.
Nous voulons insister sur le fait qu'il n'y pas de fumée sans feu. La fumée qui s'élève au-dessus des rangs de la majorité a été alimentée par le feu gouvernemental. Le Gouvernement a en effet expliqué ces derniers mois que les fonctionnaires étaient avantagés, qu'il fallait en réduire le nombre et qu'ils bénéficiaient d'une situation meilleure que celles des autres citoyens.
C'est contre cette vision-là, de clivage entre les Français, que nous tenons à nous élever très solennellement.