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Intervention de Marc Dolez

Réunion du 8 septembre 2010 à 22h00
Réforme des retraites — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarc Dolez :

Cet enjeu de civilisation conditionne une large part de l'existence de chaque individu et constitue un pilier essentiel de la solidarité entre générations dans une société du vivre ensemble.

Depuis le début du débat, vous ne cessez de répéter qu'il n'y a pas d'autre solution possible. Le Président de la République l'a encore dit ce matin. Là non plus, nous ne sommes pas d'accord. Nous ne considérons pas, comme vous le faites, que notre système de retraites est malade de l'allongement de l'espérance de vie ; nous estimons qu'il est malade de la logique financière du capitalisme, du chômage et de la précarité.

En l'occurrence, la question posée est bien celle d'un autre partage des richesses qui permettrait de garantir le financement du droit à la retraite à soixante ans pour tous à taux plein en refusant, bien entendu, l'allongement de la durée de cotisation, qui reviendrait, de fait, à remettre en cause la retraite à soixante ans.

Cet autre partage des richesses privilégie la rémunération du travail plutôt que celle du capital. Tel est le sens de la proposition de loi que les députés communistes et du Parti de gauche ont déposée ; nous y reviendrons tout au long de la discussion des articles.

Cet autre partage des richesses suppose aussi de mener une autre politique en faveur de l'accès à l'emploi. Je rappelle que 100 000 emplois créés représentent 2 milliards d'euros de cotisations supplémentaires pour payer les retraites. Or, depuis le début de la crise, il y a environ deux ans, plus de 700 000 emplois ont été supprimés dans notre pays.

Pour toutes ces raisons, parce que votre projet de loi est un texte de régression sociale, parce qu'il ne réglera rien, parce qu'il constitue la dernière étape avant la destruction définitive de notre système de retraite tel que nous l'avons hérité de la Libération, parce qu'il est une porte ouverte à la capitalisation, nous en demandons le retrait. Bien entendu, pour toutes ces raisons, nous sommes aux côtés des salariés qui ne veulent pas payer une crise qui n'est pas la leur. (Applaudissements sur les bancs du groupe GDR et sur de nombreux bancs du groupe SRC.)

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