Certes, il serait déraisonnable de prétendre que c'est en multipliant les impositions nouvelles que l'on va résoudre le problème du financement des retraites. Néanmoins on ne peut plus en rester au système purement contributif des origines. C'est d'abord parce que certains régimes – je pense notamment aux retraites agricoles – enregistrent un déséquilibre trop considérable entre actifs et inactifs, qu'il faut assurer une solidarité plus large.
En outre, tous les revenus sont globalement des revenus d'activité, le partage entre revenus du travail et revenus du capital n'est pas linéaire, même si la participation des salariés qui pouvait être un élément de réponse n'a pas été suffisamment développée. Dans ces conditions, il nous paraît légitime de faire appel aux revenus du capital.
Enfin, nous ne pouvons qu'insister sur la nécessité de parvenir, par le renforcement des formations en alternance, par la formation permanente continue et par l'aménagement des cursus professionnels, à améliorer le taux d'activité des seniors ainsi que celui des jeunes.
Voilà les raisons qui nous conduiront, monsieur le ministre, à proposer sur ce projet de loi des amendements alliant l'effort et la solidarité, sans la conjonction desquels aucune réforme d'ampleur n'est concevable. (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe SRC.)