Monsieur Gagnaire, il est assez prévisible que les Français, si on les interroge, disent ne pas approuver le passage à 62 ans de l'âge légal de la retraite. On peut présumer qu'interrogés, ils n'approuveraient pas davantage la réduction des pensions ou l'augmentation des impôts et, avec une telle approche, on aurait peu de chance de parvenir à réformer les retraites. Il faut procéder avec calme et dans un esprit de responsabilité. Le Gouvernement et le Parlement doivent prendre des mesures, et c'est ce qu'ils font.
Je ne reviens pas sur la question de la compensation versée par la CNAV-PL, déjà abordée.
S'agissant de l'emploi des seniors, il faut aménager les fins de carrière. Avec le passage de l'âge de la retraite à 62 ans, cette exigence est encore plus forte. Des expériences sont déjà en cours à cet effet dans de nombreuses entreprises ; il faudra les développer encore.
Madame Biemouret, vous m'avez demandé qui seront les 10 000 personnes reconnues travailleurs handicapés ; je vous ai répondu en répondant à Mme Delaunay.
La part de la CSSS que le RSI collecte mais ne conserve pas ne disparaît pas : elle est versée au Fonds de solidarité vieillesse.
La réforme est-elle négociable, monsieur Eckert ? Mais vous n'avez aucune envie de négocier avec le Gouvernement ! D'ailleurs, je n'ai pas souvenir qu'un seul des projets que vous avez présentés lorsque vous étiez au pouvoir ait été substantiellement modifié par des propositions de l'opposition. N'exigez pas de nous ce que vous n'avez jamais fait et que vous ne faites pas dans la plupart des exécutifs que vous dirigez !
Les choses sont simples : vous ne souhaitez pas aborder les mesures d'âge, le Gouvernement souhaite les aborder. Que fait-on ? On abandonne toute idée de réformer les retraites ?