Découvrez vos députés de la 14ème législature !

Intervention de Axel Poniatowski

Réunion du 13 juillet 2010 à 11h00
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAxel Poniatowski, président :

Nous recevons aujourd'hui M. Jean-Pierre Jouyet, président de l'Autorité des marchés financiers, ancien secrétaire d'État aux affaires européennes, dans le cadre des travaux que nous menons sur les perspectives économiques de l'Europe et de la zone euro et en prévision de la prochaine présidence française du G20.

Mais je tiens d'abord à vous demander, monsieur le président et mes chers collègues, de bien vouloir m'excuser de l'erreur d'horaire que j'ai commise lors de l'audition prévue le 30 juin dernier.

Vous êtes récemment intervenu, monsieur le président, dans le débat public pour vous inquiéter des difficultés à mettre en oeuvre votre mission de régulateur des marchés financiers en l'absence de moyens renforcés, et pour donner votre appréciation sur la situation économique de la zone euro. Vous avez plaidé en faveur d'une plus grande gouvernance européenne, estimant que l'Union devait évoluer vers davantage de simplification et d'intégration. Vous avez également considéré que le gouvernement économique de l'Union, avant de s'étendre à l'économie de ses vingt-sept États membres, devait d'abord se construire au sein de la zone euro. À cet égard, vous avez estimé que les réformes structurelles accomplies en Allemagne pouvaient être prises en exemple. Tous les pays de la zone euro peuvent-ils suivre ce modèle, qui fait reposer la croissance sur les exportations à destination, principalement, des autres pays européens ? Vous avez aussi considéré qu'une opacité excessive prévalait encore sur les marchés financiers en Europe et qu'il fallait agir plus rapidement en face des Américains, sans quoi nous risquerions de nous retrouver dans la dépendance des règles qu'ils auront édictées de leur côté.

La France doit prendre, en 2011, la présidence du G20. Aujourd'hui, les États-Unis prônent une relance massive, les Européens préconisent des avancées plus franches en matière de régulation et les Asiatiques se contentent de solutions minimales dans ces deux domaines.

Les Européens peinent à imposer l'idée d'une taxation générale sur les revenus bancaires, alors même que les établissements financiers ont été à l'origine de la crise actuelle et n'ont pas, depuis lors, modifié significativement leurs pratiques. Comment devrions-nous orienter les travaux du G20 pour faire émerger une vision commune ?

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion