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Intervention de Lionel Tardy

Réunion du 7 juillet 2010 à 16h15
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLionel Tardy :

Il existe, en Haute-Savoie, notamment dans la vallée de l'Avre, une grande activité de décolletage, accompagnée de ses métiers annexes, et nous travaillons avec le commissaire à la réindustrialisation en Rhône-Alpes, M. Gérard Cascino, afin de dégager des voies de changement.

Entre 2008 et 2009, nous avons réussi à contenir les défaillances d'entreprise grâce à un certain nombre d'actions publiques. Comme celles-ci ne peuvent pas être pérennes, nous nous attendons à des difficultés de financement lors de la reprise économique, d'autant qu'il faut s'attendre à ce que la demande continue de baisser – elle ne retrouvera jamais son niveau de 2008 – et à ce que les banques soient plus sélectives qu'en 2009. Que penseriez-vous de la création de fonds départementaux d'intervention en entreprise, permettant aux acteurs locaux d'aider certaines entreprises, au-delà des sommes que peut leur consentir l'État, entre maintenant et la vraie sortie de crise ?

La sous-capitalisation des PME constitue un lourd handicap. Or les outils existants - je pense notamment au FSI - ne peuvent pas prendre véritablement en compte les besoins des PME et des très petites entreprises (TPE) car les sommes en jeu sont beaucoup trop importantes pour ce type d'entreprise. Quel est votre avis à ce sujet ?

Les entreprises souffrent généralement d'une insuffisante diversification de leur activité. Elles sont souvent très individualistes et leur taille ne leur permet pas de relever les défis d'un marché mondialisé. Elles manquent également de stratégie collective. Un déficit de marketing et d'image territoriale constitue souvent un frein à leur développement. Les offres de ces entreprises sont généralement mal positionnées et mal segmentées. Elles manquent de notoriété et de visibilité, si bien qu'elles ne sont pas reconnues par les donneurs d'ordres. Quel est votre avis à ce sujet, pour ce qui concerne tant la France que l'international ?

Sur le plan international, Mme Christine Lagarde préconisait de travailler en escadrille, c'est-à-dire de profiter des grands groupes pour amener des PME sur ces marchés. Cela rendrait les relations inter-entreprises un peu plus saines. Qu'en pensez-vous ?

Enfin, en matière de modernisation des relations clients-fournisseurs, tout reste à faire. Un système de « coopétition » serait, en n'en pas douter, préférable au système de compétition actuel. Au lieu de cela, la pratique des enchères inversées devient récurrente, pose d'énormes problèmes à l'ensemble des industries françaises et ne laisse souvent pas grand-chose à celui qui a le marché. Que pensez-vous de la généralisation de cette pratique et comment comptez-vous y mettre fin ?

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