L'amendement de M. Yves Cochet pose de réels problèmes.
Les centristes ont salué la démarche du Grenelle consistant à mettre tout le monde autour de la table, ce qui n'était pas nouveau. En revanche le fait d'avoir fait une place aux grandes associations environnementales était nouveau. Cette démarche a globalement été féconde et l'amendement s'inscrit dans cette ligne. Néanmoins il est ambigu.
Notre rapporteur a dit en substance que lorsqu'il était question d'agriculture, il fallait laisser les agriculteurs entre eux. Ce langage peut s'entendre, mais des enjeux comme le foncier, l'eau, ne sont pas uniquement du ressort des agriculteurs.
Je ne voterai pas l'amendement, car il n'est pas assez précis sur la séparation entre ce qui est spécifiquement agricole et ce qui est en partage dans la ruralité entre les agriculteurs et d'autres usages. Nous sommes attachés à la démarche du Grenelle qui consiste à parler le plus en amont possible entre militants du Grenelle et agriculteurs, plutôt que de constater un divorce sur le terrain, qui peut parfois être ravageur.
Je crois que les agriculteurs ont le droit de décider seuls sur certains enjeux strictement professionnels. En revanche sur d'autres enjeux ruraux, ils auraient intérêt à échanger les points de vue.
(L'amendement n° 659 n'est pas adopté.)