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Intervention de Victorin Lurel

Réunion du 1er juillet 2010 à 15h00
Modernisation de l'agriculture et de la pêche — Article 2

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVictorin Lurel :

Monsieur le ministre, nous y revenons : pouvez-vous prendre ici, devant la représentation nationale, comme l'avait fait votre prédécesseur, M. Bussereau, l'engagement de mettre à l'étude, au moins, la codification à droit constant de tout ce qui concerne les agricultures tropicales appartenant à la République française ?

S'agissant de ce qui a été promis tantôt, je me souviens de ce que l'on disait il y a trente ans. J'ai été directeur, et ce fut l'un des premiers dossiers dont j'aie eu à m'occuper avec les parlementaires de l'époque. C'était dans les années 1980. Vous voyez que ma propre famille politique a eu des responsabilités alors que le problème se posait.

Aujourd'hui, pouvez-vous prendre l'engagement de mettre en chantier une loi d'orientation spécifique pour nos régions ? J'entends ce que vous dites, monsieur le ministre : toutes les dispositions que nous votons ici s'appliqueront outre-mer, parce que nous sommes dans le régime de l'identité législative. Soit. Mais il reste que ce n'est pas le même climat, ni la même réalité, ni la même dimension. Ce que vous faites, c'est pour vous adapter à la mondialisation, aux contraintes de l'internationalisation, à la communautarisation – encore que les choses ne soient pas si simples. C'est d'une agriculture industrielle, productive, productiviste qu'il s'agit.

Nous, nous sommes proches de l'agriculture vivrière, parfois de subsistance. Nous ne sommes pas à « deux unités de travail humain », comme on disait à l'époque. Nous ne sommes pas non plus à l'échelle industrielle. Comment voulez-vous que ces concepts s'appliquent, mutadis mutandis, à nos régions ?

Nous vous demandons de faire au moins cet effort, de prendre au moins cet engagement. Au bénéfice de cela, nous pourrions retirer un certain nombre d'amendements. Mais pardonnez-nous : malgré le temps contraint, nous tenons, nous parlementaires de ces régions, à insister lourdement, sans vouloir pour autant vous gêner.

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