Cet amendement obéit à la même philosophie que celui de M. Marcon.
Il s'agit de promouvoir notamment – j'insiste sur l'adverbe – la diffusion de méthodes alternatives permettant de réduire progressivement la dépendance de l'activité agricole à l'égard des intrants de synthèse. Je sais déjà ce que me répondra le rapporteur : cela figure déjà dans les programmes, et cela se pratique déjà.
Or le problème est le même que pour l'agriculture biologique : certes, cela figure dans les programmes de l'enseignement agricole, mais, en en discutant avec les enseignants et avec les représentants du milieu éducatif, on s'aperçoit que cet enseignement demeure globalement classique. C'est également le sentiment des lycéens et des futurs agriculteurs en cours de formation.
Il faut donc affirmer avec force, au niveau politique, notre volonté de faire évoluer l'enseignement agricole. Cela s'applique au bio – même s'il ne s'agit pas de lui réserver l'exclusivité – comme aux circuits courts, objet d'un amendement qui n'a pas été défendu, et aux nouvelles techniques de culture. Même si les textes les mentionnent déjà, nous devons défendre une évolution claire, nette et massive de l'enseignement agricole, afin que notre agriculture elle-même évolue véritablement.