Je tiens tout d'abord à féliciter M. Marcon pour la qualité de ses amendements. Je ne le dis pas seulement parce qu'il est auvergnat comme moi. (Sourires.) Cela témoigne d'une prise de conscience. Cela étant, compte tenu du nom prestigieux de la famille Marcon dans le domaine de la gastronomie, il n'a pas de mérite : il a été sensibilité au problème dès ses premières années… Merci, en tout cas, pour ces amendements, monsieur Marcon.
Mon amendement n° 472 vise à compléter les dispositions générales sur les objectifs de la politique nutritionnelle. Ceux-ci comprennent l'éducation, l'information, l'orientation, l'environnement, la prévention, le dépistage. Il manque cependant un élément, qu'on trouverait, j'en suis sûr, dans la Déclaration des droits de l'homme, je veux parler de l'élément économique. On peut en effet affirmer tout ce qu'on veut, sans revenus suffisants, il est impossible d'avoir une alimentation de qualité. Il faut donc donner une dimension sociale à l'article 1er en complétant l'alinéa 51 par les mots : «, en permettant à chacun de disposer des ressources économiques suffisantes pour disposer d'une alimentation de qualité et variée. »
Puisque nous sommes dans le domaine de la gastronomie et que je suis élu de Thiers, j'emploierai une image que j'ai déjà utilisée plusieurs fois : faute d'introduire cette dimension économique, la loi sera comme un couteau sans manche qui aurait perdu sa lame.