Mon amendement est la reprise des propositions contenues dans l'avis du Conseil d'État : une interdiction non pas absolue, mais liée à des circonstances particulières d'ordre public, et l'obligation de découvrir son visage, à fin d'identification pour accéder à certains services et à certains lieux.
Il ne s'agit pas du tout de complaisance vis-à-vis de la dissimulation du visage par le port du voile, monsieur Gerin : le problème est celui du nécessaire dialogue avec des personnes qui se laissent entraîner dans ce comportement. Passer outre cette exigence de dialogue, d'explication, c'est courir un double risque : celui d'une stigmatisation qui peut avoir l'effet opposé au but recherché, et celui d'une l'instrumentalisation – nous tous savons à quels desseins ce texte est destiné à répondre.
Ce dialogue, cette explication, j'ai eu à les pratiquer dans ma propre circonscription. C'est le rôle des élus de proximité de mener ce travail lorsqu'ils sont confrontés à la dissimulation du visage. C'est bien plus efficace que de passer par une interdiction absolue.