Monsieur Bataille, j'estime même que vous avez commis une faute en vous exprimant comme vous venez de le faire. D'autant que le président de votre groupe a affirmé : « Je ferai en sorte de ne pas faire obstacle au vote d'une loi sur la burqa, sinon les Français ne comprendraient pas notre position. » Ce qui est certain, c'est que les Français comprendront encore moins bien la position de M. Bataille.
Cela dit, après les propos plein de bon sens, une fois n'est pas coutume, du président Ayrault, celui-ci ne devrait pas s'arrêter à mi-chemin. Sauf si, évidemment, il ne s'agit, comme l'a démontré avec beaucoup d'acharnement M. Glavany, que d'une posture purement politicienne visant à éviter de voter un texte consensuel mais proposé par l'UMP, péché irrémissible. Cachez donc ce sein que je ne saurais voir ! (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.)
En la matière, l'abstention, comme le choix de ne pas prendre part au vote, est même moins compréhensible qu'une opposition pure et simple. Cela donne l'impression que vous tergiversez ou que vous transigez sur des principes : ce n'est pas tenable, et cela affaiblit la position de tous les républicains que nous sommes, celle de tous ceux qui luttent contre les intégrismes.