Nous devrions avoir plus d'égards pour les travaux des chercheurs, qu'ils soient issus de l'INRA ou d'autres laboratoires de biotechnologie végétale. J'ai sous les yeux une lettre ouverte au Président de la République de l'association des chercheurs en biotechnologie végétale, qui appelle au secours. N'oublions pas non plus les attentes des agriculteurs en matière de progrès et d'innovations technologiques.
C'est la raison pour laquelle je propose de remplacer ces termes par une expression convenable, correcte et non négative.
Dans les revues spécialisées, il a pu être fait état des 135 millions d'hectares de cultures autorisées en 2010 dans le monde. Mais j'insiste, monsieur le ministre, monsieur le rapporteur, sur cette dénomination qui me choque, moi qui suis de formation scientifique, et qui heurte tous les scientifiques. Elle ne répond pas à l'attente de la recherche appliquée.
Nous devons nous interroger sur le déclin de la recherche française en biotechnologie et sur la fuite de nos chercheurs vers l'étranger alors qu'un grand chercheur français travaillant aux États-Unis vient de mettre au point une variété de manioc riche en protéines et en vitamine A, grand espoir pour toute l'Afrique.
L'agriculture française, marquée par une baisse de compétitivité, verrait son handicap alourdi si elle était privée de tous les progrès de la génétique sans compter le handicap qui pèserait sur la pharmacopée – une grande partie des médicaments destinés aux humains mais aussi aux animaux sont issus des biotechnologies végétales.
Je vous demande de porter vos regards vers l'avenir et de lever ces éléments de blocage liés à la sémantique. Ce serait un grand signe adressé à notre recherche mais aussi aux agriculteurs de France et d'ailleurs.