Des producteurs, j'en ai vu des centaines en pleine période de crise, y compris chez vous, monsieur Dionis du Séjour, puisque je me trouvais à Agen quand la crise du début du mois d'août s'est déclenchée.
Jamais un producteur ne m'a fait part de problèmes avec la définition de la période de crise. Les producteurs savent parfaitement quand ils vivent une crise : leurs prix sont inférieurs au prix moyen du marché défini par le ministère. Jamais un producteur ne m'a demandé de redéfinir la situation de crise. Les producteurs veulent que nous y apportions des solutions : vente au déballage, mécanismes de prévention…
Je pense qu'il faut non pas toucher au thermomètre, mais plutôt revoir les solutions que nous pouvons apporter. Or, si vous intégrez les coûts de production dans la définition de la période de crise, vous allez au-devant de sacrés problèmes avec les producteurs. Ils sont satisfaits de la définition actuelle de la période de crise, et si vous y intégrez les coûts de production, vous risquez fort de vous retrouver avec une définition encore plus stricte que celle en vigueur.
Je serais par conséquent, à votre place, des plus méfiants vis-à-vis de cet amendement ; en tout cas, je confirme l'avis défavorable du Gouvernement.