Vous posez, monsieur le député, une question de fond.
Je connais bien M. le commissaire Olli Rehn, homme tout à fait remarquable et appréciable. J'ai travaillé avec lui dans de très bonnes conditions lorsque j'étais secrétaire d'État chargé aux affaires européennes.
Je rappelle en outre que, sous l'autorité du Président de la République et du Premier ministre, la France s'est engagée sur la voie d'une politique de désendettement et de réduction de ses déficits publics. Elle respectera bien entendu ses engagements à l'euro près.
S'agissant de la proposition formulée par la commission, je serai très clair avec vous : je la trouve à la fois injuste, inéquitable et inefficace. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)
Elle est injuste parce qu'elle revient à prendre les agriculteurs comme boucs émissaires de difficultés auxquelles ils sont étrangers.
Elle est inéquitable parce qu'elle revient à stigmatiser une politique commune plutôt qu'une autre. Comme par hasard, c'est, comme toujours, la politique agricole commune.
Elle est évidemment inefficace. La suppression des aides à un État qui n'aurait pas respecté les règles en vigueur en matière de déficit budgétaire et leur renationalisation conduiraient à creuser encore davantage ce dernier. Cela n'a pas de sens ! (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)