L'objectif du titre Ier est de défendre une politique publique de l'alimentation.
Nous avons abordé tout à l'heure le problème de l'obésité à propos d'un autre amendement. Cet amendement vise à préciser certaines choses et à instaurer une mesure très concrète pour lutter contre l'obésité. Véritable pandémie du XXIe siècle, cette dernière touche tous les pays occidentaux.
Nous avons longtemps cru que la France ferait exception et qu'il s'agissait d'un phénomène purement nord-américain, mais les chiffres parlent d'eux-mêmes : entre 1997 et 2009, la proportion de la population française en situation d'obésité est passée de 8,5 % à 14,5 %, soit 6,5 millions de personnes supplémentaires en surpoids. De même, la part de la population en situation d'obésité massive, dite morbide, est passée de 0,3 % à 1,1 %. Plus grave encore, 19 % des jeunes sont en situation de surpoids ou d'obésité.
Il y a donc lieu de compléter les mesures votées dans cet hémicycle même, telle l'interdiction dans les établissements scolaires des distributeurs de friandises et de boissons sucrées, adoptée, sauf erreur de ma part, en 2005.
Cet amendement vise donc à encadrer l'implantation de fast-foods à proximité des établissements scolaires. Cette proposition se fonde sur l'étude de l'impact d'une telle mesure, effectivement en vigueur dans un certain nombre d'États. Il ressort des statistiques que le nombre des enfants obèses est inférieur de 5 % dans les États où les implantations de fast-foods à proximité immédiate des établissements scolaires ont été interdites.
La lutte contre la pandémie de l'obésité passera donc bien entendu par le maintien des dispositions qui encouragent actuellement la consommation de fruits et de légumes ou qui incitent aux activités physiques et sportives. Elle passera également par des efforts en matière d'éducation au goût et de sensibilisation des jeunes à toutes les questions relatives à la santé publique et à la nécessité d'une alimentation équilibrée.
Cependant, au-delà de telles dispositions, des mesures quelque peu restrictives sont nécessaires. Il vous est possible de prendre une telle mesure en adoptant cet amendement.
Pourquoi retenir la distance de 200 mètres ? J'ai constaté qu'un type d'établissement est déjà interdit à proximité des établissements scolaires – je veux parler des sex-shops – pour lesquels un rayon d'interdiction de 200 mètres a été retenu.