Pardonnez-moi, mais je trouve que la discussion qui s'est engagée est un peu floue et difficile à comprendre. Je pense à nos collègues qui ne connaissent guère le milieu maritime ; je suppose qu'ils ont du mal à suivre.
Les deux orateurs que l'on vient d'entendre ont fait part de leur satisfaction sur le texte, au sujet duquel M. le ministre déclarait lui-même, il y a quelques jours, qu'il était un point de départ pour rendre la pêche française plus forte, ce que j'espère évidemment compte tenu des difficultés du secteur : problèmes humains ; difficultés pour renouveler la flotte ; problèmes, aussi, liés aux ressources elles-mêmes et au marché. Bref, beaucoup de travail reste à faire pour redorer le blason de notre pêche.
Vous avez évoqué, monsieur Boënnec, les comités locaux ; mais ils vont disparaître, si bien que, sur le plan de la gouvernance, nous aurons perdu en proximité : les comités départementaux n'auront plus les mêmes prérogatives que les comités locaux. En d'autres termes, on va éloigner une organisation professionnelle des ports et des zones maritimes.
J'aurais aimé que le texte réaffirme les missions et les prérogatives des comités locaux, dont on peut se demander qui effectuera leur travail actuel : peut-être le comité régional, mais certainement pas le comité départemental.
J'ajoute que, d'un département à l'autre, les réalités sont très différentes : dans le Finistère, quatre des cinq comités locaux se sont regroupés dans une fédération, puisque nous souhaitions une démarche volontariste en ce sens. Que deviendra le comité local resté seul au bord du chemin ? Les quatre comités locaux regroupés, eux, verront leurs prérogatives affaiblies, puisque les responsabilités se situeront essentiellement au niveau régional ; or, en Bretagne, le niveau régional se trouve à Rennes. Je crains donc que le texte n'affaiblisse la représentation locale, et que la base, à savoir les pêcheurs, soit quelque peu écartée de la nouvelle organisation.