Découvrez vos députés de la 14ème législature !

Intervention de Daniel Paul

Réunion du 2 juillet 2010 à 21h30
Modernisation de l'agriculture et de la pêche — Article 18

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDaniel Paul :

Certes, c'est un premier pas. Il ne résoudra pas tous les problèmes notamment celui des moyens dont dispose l'IFREMER pour établir ses diagnostics.

Faire des recommandations scientifiques pour la gestion des stocks exige une bonne vision de l'état de ce stock. Aujourd'hui, les mécanismes de régulation sont établis sur la base d'une évaluation annuelle des ressources permettant d'établir des modalités d'exploitation du stock halieutique selon une approche de précaution pour un développement durable de la ressource.

Ce que disent les pêcheurs, et qui est reconnu par des scientifiques de l'IFREMER, c'est que certains stocks présentent de fortes variations d'une année sur l'autre, du fait de facteurs environnementaux, rendant les prévisions incertaines. Dans ce contexte, la révision annuelle des mesures de gestion peut apparaître comme inappropriée. Cela peut avoir pour conséquence un effort inadapté à la réalité du stock. Certes, des plans de gestion à long terme sont mis en place, mais ce n'est pas suffisant.

Les moyens dont dispose l'IFREMER ne sont pas à la hauteur des enjeux. Alors que le Grenelle de l'environnement et le Grenelle de la mer ont fixé des objectifs et lui ont donné de nouvelles missions, le budget de l'institut pour 2010 est en diminution de 0,13 %, l'investissement est en baisse de 9,42 %, et les prévisions d'effectifs en CDI ne remettent pas en cause la perte de vingt postes entre 2007 et 2010.

Lorsque les pêcheurs demandent des études pour connaître les incidences liées à l'extraction de granulats ou à l'implantation de champs d'éoliennes offshore, c'est très rarement possible. Or ce sont des données essentielles, au moment où, sur chaque façade maritime – Méditerranée, Atlantique et Manche-Mer du Nord –, les préfets maritimes sont en train de mettre la dernière main aux zones susceptible de recevoir, éventuellement, des champs éoliens.

Alors, oui, il est nécessaire que les pêcheurs et les scientifiques travaillent de concert, mais il ne suffit pas de le dire ni même de créer un nouveau comité ;il faut surtout leur donner les moyens de travailler.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion