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Intervention de Michel Raison

Réunion du 2 juillet 2010 à 21h30
Modernisation de l'agriculture et de la pêche — Article 17 ter a, amendements 764 1128

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Raison, rapporteur :

Dans le contexte financier dans lequel nous sommes, il faudrait que les parlementaires bannissent de leur langage l'expression de « désengagement financier de l'État ». Nous n'en sommes plus au stade où nous pouvons parler de désengagement. À propos des amendements qui avaient des conséquences financières importantes, nous avons tous fait un effort sur nous-mêmes parce que nous sommes conscients que notre pays subit une crise financière importante liée au contexte économique mondial.

Les organismes agricoles ont été créés dans les années soixante. Or certains considèrent que rien ne doit changer et que l'on peut conserver aujourd'hui le même nombre d'organismes agricoles. Sur le plan financier, cela ne change rien. La capacité financière de l'État et ce qui sera consacré aux ADASEA, à l'extérieur ou à l'intérieur d'une chambre d'agriculture, sera grosso modo identique ; ne rêvons pas.

Ayant été responsable agricole durant plusieurs années, je connais ces dossiers et j'ai beaucoup travaillé pour essayer de remembrer au mieux – comme on pourrait le faire dans les petites propriétés forestières – nos organismes agricoles.

Un organisme qui se sent dépossédé au plan financier a tendance à recréer tel ou tel service – un service de cartographie, ou un service de conseils de gestion destinés aux jeunes agriculteurs – et vient concurrencer un centre de gestion, une chambre d'agriculture, un autre organisme. Au sein de nos propres organisations agricoles nationales, nous avons intérêt à remembrer ces organisations. Certains disent – nous avons reçu un certain nombre de courriers à ce sujet – que c'est la fin du monde et que, grâce aux ADASEA, il y eu des centaines d'installations, cent dans un département, deux cents dans un autre. Il est vrai que les ADASEA ont accompli un travail extraordinaire, nous le savons. Dans les départements qui ont intégré, au cours des dernières années les ADASEA – trente-deux ou trente-trois – dans les chambres d'agriculture, il n'y a pas eu moins d'installations et les dossiers n'ont pas été plus mal traités.

Il faut faire confiance aux hommes qui auront à gérer ce service à l'intérieur même de la chambre d'agriculture. Ils devront faire preuve d'imagination pour améliorer et confronter leur façon de fonctionner avec les données dont ils disposent. C'est cela qui fera que le service fonctionnera bien ou mal. Ce n'est pas en restant indépendant que cela fonctionnera mieux.

Je soutiens le texte du Gouvernement car il n'aura pas de conséquence négative. Il y en aura dans les départements où les professionnels ne se prennent plus en main.

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