Nous devrons donc, je le confirme, réorienter notre politique économique pour tenir compte de ce qui est la première richesse de la France et de l'Europe. Ce ne sont pas les matières premières – nous n'en avons pas – mais les hommes et les femmes qui la composent et qui, par leur travail, leurs connaissances, leur capacité à s'adapter – c'est le modèle européen deux fois millénaire qui en est la démonstration –, sont capables de rester demain à la table des grandes affaires du monde, afin que nous ne soyons pas spectateurs du G2, États-Unis et Chine, mais que nous fassions de notre propre G2 – France et Allemagne – le moteur premier de l'Europe, et, de l'Europe, un acteur majeur pour l'avenir du monde. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)
La France doit naturellement être présente à ce rendez-vous et, pour cela, il lui faut travailler la main dans la main avec l'Allemagne. (Approbations sur les bancs du groupe UMP.)
Ainsi que cela a été souligné récemment lors de notre débat sur l'Europe, l'Allemagne a accompli depuis dix ans les efforts que nous aurions dû faire en matière de réduction des dépenses publiques, de diminution du coût du travail, de compétitivité, d'innovation et d'exportation. (« Très bien ! » sur les bancs du groupe UMP.) Là où notre modèle est exclusivement adossé à la consommation, c'est-à-dire à la dépense publique, les Allemands ont, pour l'essentiel, fondé leur croissance sur les exportations, l'investissement, l'innovation.
(M. Marc Le Fur remplace M. Marc Laffineur au fauteuil de la présidence.)