…que le sont les finances publiques et les finances sociales. (Sourires.)
Alors que notre pays n'a pas été capable de présenter un seul budget en équilibre depuis trente ans, alors que nous avons toujours cherché à biaiser avec les efforts que nous aurions dû nous imposer depuis longtemps, le rappel à une discipline budgétaire plus rigoureuse sonne le glas de nos illusions : nous n'avons plus les moyens de faire bande à part dans une Europe gagnée par l'orthodoxie budgétaire, même au risque d'affaiblir une croissance toujours incertaine.
L'heure n'est donc plus aux demi-mesures ; elle est à la mobilisation générale contre les déficits si nous voulons garder notre crédibilité par rapport à nos partenaires.
Le temps de la rigueur est venu. Je veux parler d'une rigueur rigoureuse (Rires sur les bancs du groupe SRC),qui doit permettre à la France de tourner le dos aux mauvaises habitudes et de remettre enfin ses finances publiques en ordre, en fermant – pour reprendre les propos de notre ancien collègue socialiste Didier Migaud, à présent Premier Président de la Cour des comptes – « le guichet ouvert » qu'est devenu notre État providence.
La Cour des comptes nous y exhorte : nous devons nous atteler à réduire et même à supprimer les déficits structurels, estimés à plus de 5 % du PIB. Ils freinent le dynamisme de notre économie, et de notre pays tout entier, englué dans le conservatisme des acquis à durée infinie ! Il faut en finir avec cette stratification de dépenses dont nous sommes incapables d'évaluer la vraie utilité et la réelle efficacité économique et sociale : ces déficits structurels empêchent notre pays de dépasser durablement une croissance moyenne de 1,5 %.
Ces exigences s'appliquent bien sûr également aux finances sociales qui ne sont que des dépenses courantes, qui ne devraient jamais être financées par la dette.