Nous prendrons tout le temps nécessaire pour discuter, pour consulter, pour entendre vos propositions. Au nom d'une certaine idée de l'État et pour défendre l'image de la France, nous avons intérêt, les uns comme les autres, à montrer notre capacité à nous inscrire enfin dans la durée pour protéger les générations qui nous suivent.
Mesdames, messieurs les députés, vous l'aurez compris, nous avons pour objectif en 2011 de ramener les déficits publics à 6 % du PIB. Il s'agit d'un objectif intangible, je ne le répéterai jamais assez.
En ces temps difficiles, la responsabilité de l'État à court terme est de réduire l'endettement public de la France pour des raisons aussi bien économiques que financières. Mais à long terme, sa responsabilité est de faire en sorte que l'État tel que nous le connaissons, le modèle social, le service public, le système de redistribution à la française, soit préservé et que nous puissions le transmettre intact à nos enfants. C'est là notre ligne de mire. C'est cela que nous voulons pour l'avenir, c'est ce vers quoi nous devons tendre. Au-delà de ces deux nécessités, la responsabilité de l'État, c'est de protéger notre pays de l'endettement excessif qui est la gangrène de la souveraineté. Être totalement dépendant des marchés revient pour un État à abandonner une part essentielle de sa souveraineté.