Utile et sérieux, ce texte lance un plan national d'alimentation incitant toutes les autorités compétentes en restauration scolaire et universitaire à développer une restauration saine.
Il incite à la contractualisation des relations commerciales entre les agriculteurs et leurs clients. Même si cela soulève, sur le terrain, du scepticisme, la promotion du contrat sur la base d'un contrat-type établi par les interprofessions va dans la bonne direction. Il crée, même si lui ont été refusés les moyens de sanctionner, l'observatoire des prix et des marges, vieille revendication de nos agriculteurs pour, enfin, établir la vérité d'un partage de la valeur ajoutée scandaleusement favorable aux transformateurs et aux distributeurs
Utiles et sérieux, encore, le mécanisme d'assurance récolte contre les risques sanitaires et climatiques, avancée majeure pour sécuriser les entreprises agricoles ; les premiers dispositifs législatifs de lutte contre le gaspillage des terres agricoles, cohérents avec les textes Grenelle 1 et Grenelle 2, et ce n'est pas le moindre mérite de ce texte.
Mais, monsieur le ministre – pourquoi le cacher ? –, en même temps que nous reconnaissons l'intérêt des dispositifs rappelés ci-dessus, nous sommes déçus : ces travaux ressemblent aussi à un rendez-vous manqué. (« Ah ! » sur les bancs du groupe SRC.)
Nos agriculteurs vous attendaient sur deux enjeux majeurs : celui de la compétitivité par rapport à nos voisins et concurrents de l'Union européenne ; celui d'un nouveau partage de la valeur ajoutée entre producteurs, industriels et distributeurs.
À armes égales ! Tel est le cri de colère de nos paysans qui exigent de leur gouvernement et de leurs députés qu'ils les mettent en situation de concurrence équitable par rapport à leurs collègues de l'Union européenne.