Mesdames, messieurs les députés, je comprends et je partage votre sentiment de malaise. Ce que nous avons voulu faire, ce que nous faisons tous les jours et toutes les nuits, c'est porter assistance à nos concitoyens lorsqu'ils sont en danger, ou tenter de les libérer lorsqu'ils sont pris en otage. Nous le faisons sans compter notre temps et sans présenter la note.
Mais – pardonnez-moi de le dire – il ne faut pas les confondre avec ceux qui nous mettent dans l'embarras parce qu'ils ne peuvent rentrer de vacances à cause d'une grève, d'un empêchement, d'une révolution, ou parce qu'ils ne peuvent se rendre à l'aéroport, et que nous devons payer puisque, par extension, et alors même qu'ils ne sont pas en danger de mort, les citoyens français – à la différence de presque tous les autres – se révoltent si leur gouvernement ne les rapatrie pas. Cela n'a rien à voir avec la situation qui nous met mal à l'aise !