Sans porter de jugement sur la réforme elle-même, on ne peut que constater la désorganisation financière, à laquelle concourent le manque de moyens et les fléchages : les crédits arrivent par petites tranches, ce qui ôte toute efficacité au dialogue de gestion. De plus, l'articulation entre l'organisation préfectorale et les directions régionales reste difficile. Si le préfet de région, comme c'est le cas en Rhône-Alpes, rassemble autour de lui une vraie équipe afin de travailler en concertation, les difficultés s'en trouvent réduites, mais elles n'en sont pas supprimées.
Si les réformes ne sont pas pilotées différemment, on court à la catastrophe – je pense notamment à Chorus –, du fait qu'on ne pourra pas résoudre les problèmes, toujours plus graves, qui se poseront. Le Premier ministre doit réussir à maîtriser l'ensemble du processus.