Je ne veux pas passer non plus pour un négrier. Ce résultat repose sur une bonne négociation syndicale – nous sommes, depuis sept ans, le secteur du département où il y a eu le moins de jours de grève – et une amélioration des conditions de travail : l'année prochaine, nous aurons fini le plan d'équipement et le plan de casernement dans le SDIS. Soixante casernes seront neuves. J'ai dit aux organisations syndicales que nous ne passerions pas au régime indemnitaire de la fonction publique territoriale, en contrepartie de quoi un effort particulier serait fait pour les conditions de travail. Si l'on affirme clairement les objectifs, on peut obtenir des résultats.
Encore une fois, évitons de perdre notre temps à rediscuter de la renationalisation des SDIS. L'argument selon lequel il faut un préfet pour arbitrer est fallacieux. Le préfet est investi de la responsabilité opérationnelle. Or, il ne l'exerce que lorsqu'il y a un plan rouge, un plan Polmar ou un plan Orsec, déléguant le reste du temps sa responsabilité au directeur départemental. Et, même en cas de plan Orsec, il lui arrive de confier l'organisation des secours aux pompiers. De plus, les services de la DDE – la direction départementale de l'équipement – ne sont plus sous l'autorité du préfet mais sous celle du président du conseil général.
Enfin, il faut avoir le courage politique de revoir le droit de police. Un maire l'aurait mais pas un président de conseil général pour les questions de sécurité civile ? Il y a un manque de courage pour aller au fond des choses.